Le gris des mouettes

Le gris des mouettes

plumes-mouettes_big poune-ile-de-batz_bigC’est la fin d’une terre avant une immensité d’océan : même le mot Finistère me plaît. J’aime musarder dans le port de Roscoff où le vent marin érode tous les matériaux, fait rouiller les métaux, arrache les peintures. J’aime voir et entendre les mouettes, même quand elles nous narguent : le matin de notre départ, alors que nos deux appareils photos étaient pleins, l’une d’elles nous a tenu compagnie pendant tout le petit déjeuner, faisant presque mine de vouloir entrer par la fenêtre ouverte. Instant KitKat. Je l’imagine très bien aller ensuite raconter la scène à ses comparses : “non mais tu les aurais vus, les deux parisiens, à essayer frénétiquement de faire du ménage dans leurs appareils en jetant quelques clichés ! et moi j’en rajoutais, évidemment, je prenais la pose, je penchais la tête, je laissais le vent me soulever les plumes. Ah ça, ça change des pigeons, c’est sûr !”. C’est O. qui a pris les plus belles photos d’elle, je lui en ai emprunté une que j’ai recadrée sur les plumes.

Les scènes comme celles que je viens de décrire, j’aimerais bien réussir à les dessiner plutôt qu’à les dire. Même chose quand j’imagine mon chat dans toutes sortes de situations abracadabrantes : ça fait des semaines que je cherche comment en faire un personnage dessiné, sans résultat pour le moment, même si les idées de situations ne manquent pas (ni à O. ni à moi). D’ailleurs, assise dans l’herbe sur l’île de Batz, face à la mer, à regarder le gris du ciel qui se reflète dans l’eau, que croyez-vous que j’ai gribouillé ? Hum.

O. ? Merci pour le Finistère en cadeau…