Jo Tierra del Fuego

Jo Tierra del Fuego

Le thème illustrationfriday de la semaine est “change”…

She had always been so sure it would finally happen. It had always been her dream. Joaquina-Pilar-Marnita Gimenez Del Monte didn’t look back. She left the ring to Pedro, but not a single word. Her parents, the castle, Gualinarata, her ancestries, had vanished already. Only had she kept a dress, her favorite – her “witch rag”, her mother used to call it. Parsifal-Ermenegildo Buenaventura was here with her, of course, curled around her neck.

On the Santa Ramonita, everything would change at last. On the dozens of maps she had studied, her choice had finally been easy to make : Land of Fire. That was a name that fitted her. Jo and Parsifal, that was their name from now on. One should always travel light.

Elle avait toujours su que ça arriverait. Elle en rêvait depuis si longtemps, depuis toujours, presque. Ce jour-là, Joaquina-Pilar-Marnita Gimenez Del Monte n’a pas regardé en arrière. À Pedro, elle n’a pas laissé un mot, simplement la bague. Ses parents, le château, Gualinarata, la terre de ses ancêtres, elle n’y pensait déjà plus. Elle n’avait gardé qu’une robe, sa préférée, celle que sa mère appelait sa robe de sorcière. Évidemment, Parsifal-Ermenegildo Buenaventura était du voyage, niché au creux de son cou.

À l’avant de la Santa Ramonita, elle regardait droit devant elle, et désormais, enfin, tout allait changer. Elle avait consulté des dizaines de cartes et avait trouvé : direction Terre de Feu, un nom pareil conviendrait sûrement à son tempérament. Jo et Parsifal, voilà comment il convenait de les appeler désormais – il fallait voyager léger.

(C’est une photo de cactus prise dans le jardin d’un ami qui m’a donné l’envie de cette illustration, en revanche, une fois n’est pas coutume, j’ai également utilisé pour le fond de mer une photo ne venant pas de mon stock personnel : la mer vient d’ici).